Quelles questions dois-je poser après un AVC ?

Boussole de l'AVC, Guide pour les proches

Mallette de premiers secours

Tout d’abord, il est important de déterminer le moment et le type d’AVC. Ceci est important pour le traitement suivant. Si moins de quatre heures et demie se sont écoulées depuis la crise, l’éventuel caillot de sang (appelé thrombus) peut être dissous par une thérapie de thrombolyse (souvent appelée simplement thérapie de lyse) à l’aide d’une seringue. En outre, la cause de l’AVC doit être suffisamment clarifiée – en fonction du déclencheur, le traitement approprié peut être choisi.

Si la personne concernée a déjà été traitée dans une clinique spécialisée dans les AVC ou dans une Stroke Unit à l’hôpital, de nombreuses questions peuvent déjà être clarifiées. Il faut également discuter de la médication en termes de dose, de prise, d’effet, d’éventuels effets secondaires et d’arrêt. Après les premières étapes du traitement, le chemin vers l’inconnu commence : tout redeviendra-t-il comme avant ? quelle est la suite ? qui me soutient dans cette situation ?

Pour y voir plus clair, nous avons établi une liste de questions pour vous aider, vous et vos proches, dans les démarches à suivre.

Inventaire

Tout d’abord, il est utile de faire un état des lieux. Vous devez demander quelle partie du cerveau est touchée par l’AVC. Vous pourrez ainsi déjà mieux évaluer l’ampleur et la nature des atteintes.

S’agit-il de l’appareil moteur et la personne concernée devra-t-elle en priorité réentraîner les mouvements, ou bien l’aire de Brocka-Wernecke, responsable du langage, est-elle touchée et la personne concernée doit-elle maintenant lutter contre des problèmes de recherche de mots ?

De même, l’ampleur des restrictions doit être déterminée. Ce n’est qu’ainsi qu’un plan d’entraînement adapté peut être mis en place et que les thérapies correspondantes peuvent être convenues. Demandez aux soignants de vous faire passer des tests pour évaluer les performances de la personne concernée. Il s’agit par exemple de la capacité de mouvement des bras et des jambes (ce qui permet également d’exclure les paralysies), du sens de l’équilibre, de la capacité de langage et de la cognition (mémoire, attention, orientation, etc.).

Thérapie

Pour un succès thérapeutique optimal, il est très important que le transfert d’une clinique à une autre soit rapide. Demandez aux soignants quels sont les domaines thérapeutiques nécessaires et recommandés pour que la personne concernée reçoive le plus rapidement possible le soutien dont elle a besoin.Planification

Si possible, associez également la personne concernée à la planification. Cela permet de fixer des objectifs réalistes, de discuter d’un calendrier et d’accroître la motivation à participer aux séances de thérapie.

Sortir de l’hôpital et aller à la clinique de rééducation

Le premier pas vers le retour à la vie passe par le centre de rééducation. Il s’agit d’un programme adapté aux besoins de la personne concernée, qui assure le suivi, la thérapie et la guérison. Le choix de la clinique dépend de nombreux facteurs, dont le moindre n’est pas le lieu. Néanmoins, il existe d’autres critères de sélection que vous pouvez examiner.

Dans l’idéal, par exemple dans une unité de soins intensifs, il existe une équipe de rééducation composée de médecins*, de kinésithérapeutes*, d’orthophonistes*, de neuropsychologues* et d’assistants sociaux* ou de gestionnaires de soins qui vous aideront à choisir un centre de rééducation approprié. Vous avez droit à une consultation de soins infirmiers avec laquelle vous pouvez discuter des soins et du traitement ultérieurs.

Retour à la maison

En fonction de l’état et du pronostic de la rééducation, il peut être utile de créer de petites aides à la vie quotidienne ou d’aménager le domicile pour l’adapter au handicap. Cela permet à la personne concernée de se déplacer le plus librement possible dans son environnement habituel et de reprendre ses activités quotidiennes.

Patience

Chaque personne est différente et chaque accident vasculaire cérébral est donc différent. Soyez patient et compréhensif. Le cerveau est très complexe et tous les progrès ne sont pas immédiatement visibles.

Suivi des patients

Dans les 3 mois qui suivent un AVC, le risque de subir un autre AVC est 15 fois plus élevé que dans la population générale. Soyez attentif aux signes avant-coureurs : faiblesse du visage, faiblesse des bras, discours indistinct, troubles de l’équilibre, vertiges soudains, changements de la vision et maux de tête sévères.

Prévention

Adoptez un mode de vie sain. Renseignez-vous sur l’opportunité de modifier votre régime alimentaire ou de perdre du poids de manière ciblée. Le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et le manque d’exercice physique ont également un impact négatif sur la récupération. Il est également conseillé d’identifier les facteurs de risque, tels que l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie, et de les contrôler régulièrement.

Posez toutes les questions qui vous tiennent à cœur et profitez de l’expérience de l’équipe thérapeutique. Notez vos questions et préparez-vous à l’entretien avec les médecins. Plus vous êtes informé, plus vous pouvez tirer profit de la thérapie.